Retraites complémentaires

02/04/2015 19:56
Agirc-Arrco : les séances de négociation piétinent
Tandis que le 17 février les enfants fêtaient mardi gras, le Medef a quant à lui plutôt fait tomber le masque. Passé ce mot d’humour, il est clair que les négociations sont dans l’impasse.
 
La CFTC rappelle depuis le début des négociations qu’un accord n’est possible que si l’effort financier est partagé équitablement entre les actifs, les retraités et les entreprises. Si cet avis est unanime parmi les organisations syndicales, le Medef, lui, ne l’entend pas de cette oreille.
 
En effet, son dernier projet d’accord proposé pour cette séance de travail laisse apparaître un déséquilibre important entre les efforts demandés à chacun. L’organisation exige un gel des pensions sur trois ans (de 2016 à 2018), mais refuse d’aborder la question d’une augmentation du taux contractuel de cotisations, totalement absente du texte. C’est inadmissible !
 
Pour la CFTC, la clé d’entrée principale dans cette négociation est justement la participation des entreprises à l’effort demandé, par le biais de l’augmentation de ce taux, qui permettrait aussi de faire participer les actifs tout en créant des droits liquidables au moment de la retraite. La CFTC entend, en outre, rester vigilante à ce que les économies ne se fassent pas au détriment du pouvoir d’achat des plus petites pensions et des veufs. En ce sens, elle a déjà obtenu du Medef, lors de la dernière séance du 20 mars, qu’il retire sa proposition visant à diminuer la pension de réversion à 40 % ou 33 %.
 
La CFTC est prête à prendre ses responsabilités afin d’aboutir à la conclusion d’un accord Agirc-Arrco pérenne et, dans un esprit responsable, elle appelle donc l’organisation patronale à en faire rapidement de même.