Entretien de rentrée entre la CFTC et la ministre du Travail
09/09/2016 09:43
Une même détermination à agir !
La CFTC était reçue hier par la ministre du Travail, Myriam El Khomri, pour faire un point sur l'ensemble des dossiers de rentrée. La CFTC a exprimé son souhait que les échéances politiques du pays pour la fin de cette année comme pour l'an prochain ne freinent pas la mise en œuvre des réformes attendues par nos concitoyens sur le terrain de la croissance, de l'emploi et de la sécurisation des parcours.
A ce titre, elle a demandé que les décrets d'application de la loi Travail sortent rapidement, tout en rappelant qu'elle veillera scrupuleusement à ce que leur rédaction soit conforme à l'esprit de la loi telle que la CFTC a contribué à l'enrichir. Elle portera ainsi une attention toute particulière aux décrets qui créeront ou feront évoluer les différents comptes qui composent le compte personnel d'activité (formation, engagement, pénibilité). Avancée majeure dans le domaine des droits attachés à la personne (vieille revendication CFTC), le CPA, parce qu'il annonce la protection sociale de demain, doit vite devenir une réalité !
Concernant la pénibilité, la CFTC considère qu'il est inconcevable que la loi ne s'applique pas comme prévu le 1er janvier prochain. Ce, d'autant plus que des référentiels de branches existent et permettent de lever les dernières contraintes d'ordre opérationnel. Pour la CFTC, il n'y a donc plus de doute sur la faisabilité du dispositif.
Autre sujet abordé par la CFTC : l'assurance chômage. A l'heure où l'existence même du paritarisme semble parfois remise en question, la CFTC n'imagine pas qu'une option alternative à la négociation (prise en main par le seul gouvernement) puisse l'emporter ; elle a rappelé que des solutions équilibrées aux principaux blocages (taxation des contrats courts notamment) étaient sur la table et qu'elle souhaitait y voir revenir l'ensemble de partenaires sociaux.
Enfin, parce que les 4,6 millions de salariés des très petites entreprises sont concernés au premier chef par l'ensemble de ces sujets, parce qu'ils sont appelés à voter en décembre pour désigner leurs représentants au sein de nouvelles instances de dialogue, la CFTC a demandé à la ministre de faire tout son possible pour que les temps de parole entre les différents candidats soient plus équilibrés. C'est à cette seule condition que les salariés prendront davantage part au vote, et ce, en pleine connaissance de cause.