Emploi dans les PME/TPE

02/06/2015 15:24

La CFTC défend une série de mesures simples et rapides d'exécution

 
Dans le cadre d'une consultation des partenaires sociaux en vue de développer l'emploi dans les PME/TPE, la CFTC était reçue hier à Matignon par le Premier ministre accompagné pour l'occasion des ministres de l'Économie et du Travail.
 
Rassurée d'entendre Manuel Valls lui garantir que le gouvernement n'entendait pas « toucher au contrat de travail », la CFTC a défendu une série de mesures parmi lesquelles le développement des groupements d'employeurs déjà pratiqués dans certaines branches. Partant du constat que nombre de petites entreprises n'ont ni la charge de travail ni la capacité financière permettant la création, pour elles seules, d'emploi à temps plein, il s'agirait de partager l'emploi à l'échelle de territoires compatibles avec la conciliation des temps de vie. Centrés sur des fonctions dites «support», n'entrant donc pas ou peu dans la différenciation stratégique des entreprises, les emplois crées seraient de véritables «CDI partagés» générant la totalité des droits découlant du CDI «classique». Ce «CDI partagé» pourrait également se conclure dans le cadre de conventions interentreprises, un dispositif plus léger encore.
 
Autre cible des propositions faites hier par la CFTC : les emplois non pourvus estimés à plusieurs centaines de milliers et concentrés pour la grande majorité d'entre eux dans les PME/TPE. Parmi les mesures susceptibles d'accroître l'attractivité de ces emplois et métiers, la participation des salariés aux bénéfices de l'entreprise.
 
Parce que les freins à l'embauche et à l'investissement source de recrutement sont accentués dans les PME/TPE par des problèmes récurrents de trésorerie, la CFTC a plaidé pour une réduction et un encadrement plus strict des délais de paiement, qu'il s'agisse notamment des contrats de sous-traitants ou encore des contrats publics.
 
Enfin, pour aller dans le sens du choc de simplification annoncé ce même jour, la CFTC préconise pour les TPE l'établissement d'une «check-list» regroupant l'ensemble de leurs obligations sociales et fiscales. Cette liste serait mise à jour 2 fois par an rompant ainsi avec la pratique actuelle qui consiste à modifier ces obligations en permanence. Ces changements constants créent l'insécurité juridique qui bien souvent dissuade les TPE d'embaucher.
 
Alors que les derniers chiffres du chômage, plus que décevants, apparaissent en décalage avec les signes de reprise annoncés par ailleurs, ces quelques mesures qui se veulent simples dans leur conception et efficaces dans leur mise en œuvre, ont été défendues comme urgentes par la CFTC.