Suivi de l'agenda social

24/02/2015 09:06
Les propositions de la CFTC pour 2015
A l'occasion de la réunion relative à l'agenda social 2015, et après un bilan des réalisations de 2014, Pascale Coton, Secrétaire générale de la CFTC  a, lors de son intervention, rappelé les principales positions et propositions de l'organisation en vue des futures négociations.
 
Pour la CFTC, ouvrir une négociation sur un troisième volet concernant la modernisation du marché du travail (demandé par le MEDEF) n'est pas opportun, avant d'en avoir évalué les deux premiers ANI. En revanche, elle souhaite la mise en place d'un comité de suivi de l'ANI du 11 janvier 2008, qui a institué notamment les ruptures conventionnelles, et celui du 11 janvier 2013 sur la sécurisation de l'emploi. En effet, au vu de l'augmentation des ruptures conventionnelles, qui ont atteint un nouveau record en 2014, et à défaut d'un comité de suivi, la CFTC réitère sa demande de mettre en place à minima un groupe de travail, dont l'objectif serait d'étudier les causes de cette hausse.
 
Concernant les négociations à venir, les jeunes doivent rester une priorité. La CFTC souhaite l'ouverture d'une nouvelle négociation sur ce thème en concertation avec les pouvoirs publics, afin de traiter de cette problématique dans sa globalité.
 
À l'instar de ce qui a été réalisé pour réduire les inégalités de salaires entre les femmes et les hommes, la CFTC a demandé la mise en place d'un groupe de travail, chargé d'élaborer des outils à destination des branches professionnelles, pour la construction d'une GPEC de branche et territoriale et d'une politique de développement des qualifications.
 
Au sujet de l'accord du 19 juin 2013 sur la qualité de vie au travail, la CFTC estime impérative l'analyse de sa déclinaison concrète dans les entreprises.
 
De plus, à l'issue de la remise au gouvernement, du rapport de l'IGAS sur l'accord relatif à la diversité dans les entreprises (2006), la CFTC considère qu'il est nécessaire de le réviser afin de le rendre plus effectif. Consciente qu'il y a un avant, et un après 11 janvier, la CFTC souhaite poursuivre le « mieux vivre ensemble ». Cet accord mal connu et peu mis en pratique doit néanmoins devenir un outil indispensable.
 
En conclusion, et malgré l'échec de la dernière négociation, la CFTC considère que les partenaires sociaux doivent, une fois de plus, assumer leur responsabilité afin de construire ensemble de nouvelles normes sociales équilibrées. Pour la CFTC, cela passe également par un dialogue social transparent, clair et équitable. Voilà pourquoi, elle a réitéré sa proposition de longue date, de mettre en place un Comité Permanent du Dialogue Social qui siègerait dans un lieu neutre comme le CESE.